Parfois les mots des autres pourraient être nôtres à un nom de lieu et aux lettres d'un prénom près :
Sally éprouva cette sensation alors qu'elle s'éloignait du kiosque : l'illusion était si forte qu'elle laissa échapper un petit hoquet de surprise et se retourna avec fougue, tandis que ses lèvres articulaient : "Fred ..."
Rien. Un après-midi gris et triste, un passant intrigué en manteau noir, la circulation de Fleet Street. Pas de Frederick.
Néanmoins, la sensation de sa présence ne disparut pas immédiatement. Cet éclair de bonheur absolu et de certitude continua à illuminer les choses qui l'entouraient, comme les flashs au magnésium de Webster qui restaient imprimés dans les yeux longtemps après qu'ils se fussent éteints."
in "Sally Lockhart, La vengeance du tigre" Philip Pullman (1991) ed. Folio Junior (page 97) traduction par Jean Esch (2004)
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