C'est bien la première fois que j'assiste à une rencontre littéraire lors de laquelle à cause d'un jeu de mots possible sur son nom, l'auteur se voit demander pourquoi il a choisi ce pseudonyme, lequel ferait une parfaite antiphrase pour son travail. J'ai aimé l'humour calme de sa réponse.
En revanche, ce n'est pas la première fois qu'entendant la lecture d'un extrait l'éditrice fantôme qui sommeille en moi se dit, Oh, il y a quelqu'un, là et se met en quête du livre et d'en savoir davantage et que ce que je commence à trouver ne me déçoit pas.
Il y a un réel projet derrière l'ouvrage, et semble-t-il mené à bien, et en prenant le temps de prendre le temps (écriture étalée sur 5 ans, réflexion entamée trois ans auparavant), de l'engagement, du style (pour les passages que j'ai lu ou entendu jusqu'à présent), de l'imagination ancrée dans les problèmes concrets.
Bref, je sens que je vais apprécier, trouver là ce que j'aime. Et ce que dit l'auteur sur le travail d'écrire et son livre lui-même va dans le sens du bon.
"Assis sur la terrasse, plusieurs patients se concentrent sur une partie d'échecs sans un regard pour le grand jardin où bruissent les premiers vents de septembre [...]".
Vincent Message, "Les veilleurs" (page 16 de l'éd. Seuil)
À peine lue, la phrase m'est restée. C'est un signe.
Du coup la pièce de théâtre que je suis allée voir plus tard dans la soirée m'a paru toute pesante et de peu d'intérêt. D'autant que j'ai dû quitter la rencontre en avance à regret.
J'espère pouvoir bientôt lire le livre (malgré un programme de lectures "professionnelles" déjà chargé). Et revoir son auteur ou le réécouter.
Il était évident, sans avoir à le lui demander, qu'il disposait d'un site internet et plutôt bien conçu.
Et il est également évident que si le livre rencontre le grand succès, de ceux qui en ont étouffé plus d'un, Vincent Message saura y faire face et en profiter pour aller plus haut, plus fort encore, et plus loin ; qu'il ne se laissera pas divertir par la notoriété.
Avec Tatiana Arfel chez qui je sens semblable force, il donne à espérer de beaux lendemains pour une littérature encore vivace en France, quoi qu'on en lise par endroits.
La relève est là.
Ah, voilà que tu aiguises ma curiosité Gilda, car de nombreux blogs le descendent en flêche à cause d'un style qu'ils n'apprécient pas. Ta citation me parle, évidemment, j'attends la suite...
Rédigé par : Pascale | 19 septembre 2009 à 18:32
Avec Tatiana Arfel chez qui je sens semblable force, il donne à espérer de beaux lendemains pour une littérature encore vivace en France, quoi qu'on en lise par endroits.
Rédigé par : air jordan | 28 avril 2010 à 04:23