Je croyais que mes enfants grandis les périodes de rentrées scolaires échapperaient enfin à la frénésie. Il n'en est presque rien. Bien évidemment ils se débrouillent pour toute une foule de choses que je n'ai plus pour eux à faire - et c'est très tant mieux - mais il en reste d'indéléguables, et cette années l'été n'en a pas été un, d'une sale collection entamée deux automnes auparavant un chagrin demeure et qui me mine, mon gagne-pain exige son dû d'énergie et de présence, et ce blog inauguré aux derniers jours de congés pour lequel je déborde d'idées n'avance pas par manque rageant de disponibilité.
Le sujet que j'évoquais la semaine passé et pour lequel j'espérais écrire dés mercredi une suite que m'offrait un commentaire de Fuligineuse, ne m'a pas quitté, mais je n'ai rien eu le temps d'en publier ici.
J'ai quand même pris le temps de rechercher la réaction d'une personne en particulier dont le livre "A ce soir" (1) lu y a quelques années m'avait émue davantage que d'autres où il m'était arrivé de croiser le sujet de la mort d'un enfant. J'ai failli écrire "prématurée". Mais précisément le décès de quiconque n'aura pas eu le temps d'atteindre sa taille, l'est. C'est ce qui la rend si insupportable.
Ce qui est terrible c'est que j'ai fonctionné comme ceux qui prennent parti dans cette polémique qui pose entre autre la question de s'il faut avoir vécu une expérience humaine douloureuse pour être autorisé à écrire (en fiction) à son sujet. Donc j'attendais l'avis de Laure Adler en me disant ce qui me faisait tant de mal à lire / entendre chez les autres, à savoir, elle sait malheureusement de quoi elle parle, on va pouvoir l'écouter en toute sérénité.
Le piège de ce type de débats conflictuels est là : qu'on le veuille ou non on finit par être formaté(e)s par des façons de penser induites par la discussion même.
Et voilà qu'elle-même y échappe. Pour mon plus grand soulagement :
Parents - enfants : l'amour à mort (2)
Et nous rend ainsi par ricochet à tous une parole libérée sur un sujet dont on aurait pu croire un moment que n'en pouvaient parler que ceux qui savaient. Car l'essentiel n'est pas dans la réalité vécue mais dans ce que Laure Adler nous exprime si bien ainsi :
"Dans tous ces livres la douleur est là et notre intranquillité grandit ..."
merci à elle de l'avoir dit.
(1) article trouvé ce soir sur le site-magazine Axé libre
(2) lien vers un article extrait des Quotidiennes de La Tribune de Genève
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