Dans ma série 3 ans après : cette photo du 4 janvier 2004 à 9 ou 10
heures du matin (je ne sais si mon appareil était réglé sur la bonne
heure).
Souvent
dans les livres, j'aime ce chapitre préalable d'avant l'action qui se
noue. Quand l'auteur est bon il parvient à travers des mots simples qui
décrivent le quotidien à nous faire percevoir l'imminence de ce qu'on
ignore.
Dans la vraie vie le plus souvent il n'en est rien. On
avance avec notre lot de problèmes petits moyens et grands en cours et
de brefs bonheurs possibles. Et soudain "ça" nous tombe dessus. Un peu
plus de vingt-quatre heures après que j'ai pris cette image qui me
symbolise la bascule de l'an, descendre dans le nouveau quoiqu'il
advienne, une femme que je ne connais pas mais dont je lis les articles
ou les livres se fera séquestrer à des milliers de kilomètres de là,
trois jours après avoir pris ce cliché je l'apprendrai, comme
j'apprendrai qu'elle est une des meilleures amies de ma meilleure amie.
Et je plongerai.
Si c'était à refaire, qu'y pourrais-je changer ?
J'ai payé au prix fort, mais je ne sais pas ne pas aider. A moins de
devenir autre.
Alors cette photo aujourd'hui d'un des derniers moments calmes. Un des derniers moments d'avant.
[gare Satin Lazare, 4 janvier 2004, 9 ou 10 heures, donc, du matin]
PS : et pendant ce temps mon fils découvrait ABBA
http://www.fotolog.com/gilda_f/8818099 ce qui confirme chez moi une tendance bien ancrée à écouter des daubes pour la nouvelle année
cf ici
http://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/2007/01/le_b_a_abba_de_.html ou là (en fin de billet)
http://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/2008/01/never-more.html
pas de bureau, ni chambre à soi. Tris néanmoins nécessaires. Lenteur des sauvegardes et des restaurations. Allez, courage.
les apparences (trompeuses) 3
03/01/08
Voilà, pourrait-on croire, l'endroit d'un sympathique cybercafé.
Et
non, le cyber est devant (et d'un confort fort limité : s'y entassent
cabines téléphoniques à pas cher pour l'étranger et postes internets
aux claviers fragiles), le café est après.
[jeudi 3 janvier 2007, rue d'Hauteville, refuge 3]
l'un est sérieux l'autre pas
04/01/08
C'était pour le pas sérieux, l'effet Giacometti
(sans profilé possible dés lors qu'on est en (vraie) vie).
[Beaubourg, en sortant de l'expo, vendredi 4 janvier 2008]
parfois aussi
4 janvier 2008 14:38
C’est la ville même qui entre en soi ; et nous bouge de nous.
PS :
4 janvier 2008 14:40
et j’aime ça.
qui roule ...
4 janvier 2008 14:36 (l'amorce était : Le temps parfois comme pierre)
L’espoir illogique d’une page tournée ? Alors que le temps parfaitement
se fout du calendrier et de quel jour on est, et ne fait que passer ?
Je m’efforce de croire aux cailloux changés, les précédents
m’ont malmenée. Mais pourquoi juste en nouvelle année ? Les archives
entre elles ne cessent d’en plaisanter.
retour de théâtre et restau. somptueux
05/01/08
rires dans le métro, conducteur déchaîné qui le spectacle a prolongé.
Se finir en vélo.
Constater une fois de plus que sans partage le bon ne vaut pas sinon pour simple soulagement du pire qu'on endura.
[Grands Boulevards, vendredi soir, 4 janvier 2008]
J’aurais appris sa mort en même temps que sa vie.
some X is back
06/01/08
Une expo à
la BNF, je ne crois pas que j'irai mais j'avoue que j'ai aimé sa
publicité attrapée par surprise au sortir du métro Bercy.
Peut-être
que 2008 portera du bon après tout. Mon sort personnel fut calamiteux
en pourtant bonne période collective, peut-être qu'à force d'avoir
souffert j'aurais doublement gagné la capacité inversée. Seule et mal
en point je ne peux rien faire. Reconstituer d'urgence des forces pour
lutter.
[samedi 5 janvier 2008, la BNF vue de Bercy]
Fin des fausses fêtes enfin.
Le nouveau Ken Loach contribue au tournage de cette page, retour à d’autres dures réalités.
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