et qui fait qu'on voit tout de suite que ce n'est pas un vrai
[vitrine de Noël, Carrousel du Louvre, dimanche 16 décembre 2007, en quittant Romy à regrets]
Comment pour autant devenir indifférents alors qu'on ne l'est pas ?
Toujours ces mêmes questions, Que faire, comment et deux nouvelles personnes touchées, escamotées par leurs souffrances. Et la mienne, de ne pouvoir ni les aider ni les oublier.
[métro Villiers, vendredi 14 décembre 2007]
Paris - Orléans
Après un excellent déjeuner (sa compagnie surtout, la qualité des mets
y contribuant aussi un peu), je quitte une amie à la gare d'Austerlitz
non sans lui avoir vanté les (grands) charmes de Paris, le bonheur
culturel qu'il y a à y loger.
Le RER que j'attrape s'arrête Musée d'Orsay.
Jour de liberté, plus d'enfant en âge d'école à courir chercher, jour non fermé, hop j'y vais.
(C'était ma rubrique : de l'illustration par l'exemple ou "Je fais ce que je dis" (ça m'arrive)).
[mardi 18 décembre 2007, musée d'Orsay (maquette)]
superposer les souvenirs
Un ami me convie à une dégustation de Graves dans sa librairie.
Méfiante
dans le peu de fiabilité en mon cerveau confisqué 20 à 30 heures par
semaine et plombé (1) par les chagrins, j'avais scrupuleusement noté
l'adresse, hélas sans percuter.
La librairie s'est avérée
passablement voisine de l'établissement hospitalier où mon père a pu en
paix relative finir ses jours après ailleurs un long été d'agonie.
Trois
ans après il m'est encore difficile de retrouver ces rues. Quand je
suis entrée dans la boutique j'étais frigorifiée et le froid du dehors
n'était pas (seul) responsable.
[vers le métro Commerce, mercredi 19 décembre 2007]
(1)
Je n'emploie par l'expression au hasard, j'ai vraiment l'impression
qu'il est dans le même état qu'un panneau de signalisation routière sur
lequel des chasseurs ridicules se seraient acharnés.
le bar Botte
à la tombée de la nuit, j'arrive pour une fois à l'heure à la répétition [de la chorale où je chante quand ça peut],je prends peut-être un peu plus le temps de regarder alentours. Le jeu de mots me plaît. Je tente la photo. La circulation l'entend autrement et ce n'est peut-être pas plus mal.
[jeudi 20 décembre 2007, porte de Vincennes]
3 ans après : Bruxelles
Cette ville avait déjà pour moi une importance particulière, j'y avais aimé, manifesté, bu, lu, dégusté (aux deux sens du terme, l'alimentaire et l'autre). Ce jour-là j'accompagnais ma fille alors encore apparemment en pleine santé et qui devait séjourner chez des amis qui logent non loin. J'avais fait l'aller-retour dans la journée, que nous avions passé tous ensemble à jouer les touristes heureux. Il faisait fort froid mais si beau. Soutenue par mes amis, aimée par mon mari (croyais-je), je me relevais normalement du deuil de mon père et revenais vers la vie après l'avoir accompagné sans doute vers la mort un peu trop près (mais comment faire autrement ?). Soutenue par qui m'y avait plongée, je bossais dur dans l'écriture. 12 jours plus tard ma vie allait basculer dans une nouvelle dimension dramatique, mais alors je l'ignorais.Nous avions su profiter de se bonheur fugitif. Merci quoi qu'un peu tard, aux amis qui nous l'ont offert.
A part ça la photo n'est pas terrible, celle de l'époque était mieux
[Dans ma série de photos "trois ans plus tôt",
celle-ci prise le 26 décembre 2004 du haut d'une (de la ?) grande roue à Bruxelles, donc]
les apparences (trompeuses) 2
Qui passe ici d'un oeil rapide pourrait se dire, tiens, à Paris cette année, il fait froid et ils ont le Noël blanc,
hé non, c'est juste une patinoire provisoire et municipale (cf. ici quand elle est habitée)
photos prises en vue d'un article pour Voice of a City
[Clichy la Garenne, place des Martyrs, samedi 22 décembre 2007]
pas forcément la patience de répondre 23 décembre 2007 22:14
sentiment de deuil depuis le matin même. Rien de personnel pourtant. Juste des livres la force de partage
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