même avec cette contrainte (1), quelques difficultés à limiter, bien plus
de 10 ont compté. Plus ou moins dans l’ordre d’apparition calendaire :
"Les adolescents troglodytes" Emmanuelle Pagano ;
"A l’abri de rien" Olivier Adam ;
"Le grand jardin" Francis Dannemark ;
"Conversations avec le maître" Cécile Wajsbrot ;
"Pome" Marie Desplechin ;
"La vie rocambolesque et insignifiante de Brad-Pitt Deuchfahl" par lui-même (!) ;
"Flic" Bénédicte Desforges ;
"La saga des émigrants" Vilhelm Moberg (au lu du seul tome 1, pourvu que la suite tienne ses promesses) ;
"L’amour est très surestimé" Brigitte Giraud ;
"Incendiaire" Chris Cleave.
et zut déjà 10.
(1) "Chaque auteur invité à la fête du livre de Bron (on s’y retrouve ?) dispose d’une vitrine de 10 livres, à condition qu’il les ait lus dans l’année." la suite ici
15/01/08 un clin d'oeil à celle-ci
(où l'on voit que je suis gauchère ?)[close neighborhood from swimming pool, Clichy, dimanche 13 janvier 2008]
que je n’ai rien vu du vent, fors un bref instant au café et encore (quelques fumeurs opéraient un repli stratégique d’un dehors devenu intenable vers un dedans sans tabac, c’est donc leur mouvement que j’ai vu plus que celui du vent).
PS : le texte de François Bon si jamais en ligne il n'apparaît pas :
16/01/08 Du grand vent de la journée, j'ai peu vu
(http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article231)[porte de Clichy, mardi 15 janvier 2008, essai de cliché par téléphone]
Où l’on a constaté que s’il était désormais en public impossible de boire en fumant,il l’est presque autant de lire sans boire.
(merci Janu )
17/01/08 Parce que j'ai appris hier l'avoir manquée mardi, je m'aperçois que j'aimerais à présent connaître enfin F. Ce lien qu'entre nous il y a, très fort mais qu'elle ignore, est trop lourd pour moi à porter seule. Il faut que je me force à n'être plus fantôme.
En même temps : à quel titre ?[Champs Elysées, Paris, lundi soir pas très tard]
Je change de monture au relais d’Hauteville. Le nouveau destier est mou du pédalier. A peine plus haut, à nouveau, je dois en changer.
18/01/08 son décor
Soudain dans l’autre sens : ne plus rien dire ni écrire, faire comme si l’autre n’avait pas existé(e). Si facile aussi.
Parfois mortel pour l’effacé(e). Et pourtant toutes les traces (préservées (miraculeusement)) indiquent qu’elle m’aimait.
J’aurais dû aujourd’hui aller manifester. Mais je ne suis plus conviée. Que faire en pareil cas ?
19/01/08 posé dans une librairie
trace du passage d'un musicien.humains qui se disjoignent, livres qui s’éloignent 20 janvier 2008 00:49
Pour la première fois de ma vie, aujourd’hui, j’ai été triste, très triste, d’acheter un livre en librairie. La libraire n’a pas dû comprendre.
20/01/08 L'une a oublié un car, l'autre une absence, le troisième a pensé à tout,
et il y avait Paris,spéciale dédicace à Zvezdo qui sait pourquoi
un dimanche après-midi, le Louvre, deux ou trois amis, paroles et photographies, oubli du dur de reste.
07/01/08 peut-il rester l'ombre
d'un espoir ?[rue Martre, Clichy la Garenne, démolition du Dagobert, photo du 6 janvier 2008]
08/01/08 ... fumée où pour une fois je ne suis pas seule.
[dimanche 6 janvier 2008, près de Bercy, dans un troquet]
09/01/08 de l'homme le foyer, au coin du chauffe-eau
(comme quoi ça ne serait pas tout à fait une question d'âge (?))http://www.fotolog.com/jean_marc_v/24409311
Après les fêtes les trains s’affaissent et les arrières-trains poussent (chez mon amie Samantdi , prof mais qui se marre aussi (quand ça en vaut la peine)).
10/01/08 E.T. phone home
[mercredi 9 janvier 2008, Clichy la Garenne, so-called avenue Henry Miller, with my apologies to Anatole]
11/01/08 hélas, trop chargée à mon retour d'usine, je ne parviens pas à ajuster l'image.
Un vieux Scorpions passe au café où j'ai rendez-vous.[jeudi 10 janvier 2008, métro Quatre-Septembre, tombée du soir]
je ne m’en étais pas si mal tirée ? Tu te fais toujours avoir, hein,
dirait l’adolescente, on te prend par les sentiments, à chaque fois tu
y crois. J’ai été fière de toi, tu sais, quand tu as fait le comité. -
Ah bon mais pourtant je l’ai payé si cher par après, je finissais par
me demander.
Non, je t’assure tu as bien fait.
Cette question bateau finalement réconfortante. Sans doute parce que je suis mère et que je la lis ici.
12/01/08 comme une flaque de sang.
Mais le pigeon n'est pas regardant.
En l’honneur d’Arnaud j’ai ciré mes chaussures.
J’ai failli y mourir , j’y ai connu de grands bonheurs , Bruxelles est pour moi une place de contrastes, à la fois chez moi et si éloignée.
L’hôtel effectivement une et une seule fois. Trop vite près de Paris sans doute.
13/01/08 Grâce à D. je croise depuis quelques mois des places arborées, ensoleillées et vides et calmes et dans Paris. J’en conçois de la reconnaissance. La mer me manque parfois, mais la nature qu’enfant je chérissais, a comme disparu de mes besoins physiques. Je sais hélas pourquoi. Ce n’est pas le seul qui se soit enfuit. Un autre est plus cruel.
Ne cherchent le retrait que les gens organiquement solitaires, philosophiquement organisés ou fort bien accompagnés et que la présence réelle ou de coeur de leur Autre satisfait au monde. Je ne dispose pas ou plus d’aucune de ces options-là. La ville est mon refuge, malgré les malfaits de l’humanité, et sa violence sous-jacente. Ou peut-être à cause de ça. Elle est en phase avec mes traversées, les coups durs encaissés. J’y cherche rencontres ou retrouvailles qui enfin me sauveraient. J’aimerais disposer à nouveau de mon corps avant qu’il ne soit trop tard. Fors fatigue et douleurs, il m’a été enlevé et j’ignore désormais comment l’habiter.[samedi 12 janvier 2008, Bercy au passage, vite fait]
J’avais prévenu par mail qui j’espérais au delà retrouver, par la chance inouïe d’une invitation qu’on m’avait faite. Mon téléfonino dans le train avait soudain signalé un message. Coeur bondi je n’avais pu que constater le sec avis de franchissement ; au lieu du rendez-vous de retrouvailles ardamment espéré. Absence d’appel pour une mort annoncée.
14/01/08 la Tour Eiffel s'allumait pour le soir.
Il faut aller gagner sa vie, même un jour comme aujourd’hui.
Sans carburant d’amour, c’est rude et il fait froid.
To the one : sans toi c’est sans moi. Et ce temps qui passe qui refuse de passer (sauf au calendrier). Que et comment faire ?
01/01/08 Inspirée par Calirezo je cherchais une photo douce afin d'entamer l'année calendaire. Ses voeux m'ont rappelé combien j'éprouvais le besoin d'une trêve, de repos possible, de confiance (re)trouvée.
Et puis rien à faire, c'est celle-là qui s'impose.[dimanche 30 décembre 2007, Clichy la Garenne, une casse-auto, vers la voie Gustave Eiffel]
cette année calendaire que j’hésite encore à craindre. Une attente vaine, des surprises bonnes, des voeux multi-médias. Ceux qui pensent à nous ne sont pas ceux qu’on croit. Remplacer penser par lire, virer le à, changer le nous (sa place) et ça fonctionne aussi. Etonnement renouvelé.
Pourquoi cette photo ratée, (je n'ai pas eu le temps de faire la mise
au point), juste celui de dégainer, me parle-t-elle autant ;
j'y
vois sans doute l'image d'une année difficile que je quitte à grands
pas sans savoir où je pars, elle marche seule et je m'y sens,
terriblement, même en ne l'étant pas physiquement ; il y a, à peine
hors cadre un sens interdit, le passant est au rouge, mais elle avance
quand même.
Vers qui ? Vers quoi ?
La lumière est plutôt belle, mais elle ne durera pas.
[Clichy la Garenne, rue de Paris, croisement Barbusse, lundi 24 décembre 2007]
[Clichy la Garenne, rue Valiton, dimanche 23 décembre 2007]
C'est une photo de photo de mauvaises qualités (l'une comme l'autre)
aux couleurs passées (celles-ci d'ailleurs fort bien restituées).
Pourquoi
en regardant cette image d'un jour pourtant qui fut de fête (on
baptisait ma petite soeur), j'ai tant de tristesse et de rage au coeur
? Un si fort sentiment de déraillement depuis 2 ans ? Pourtant j'ai
réussi à (re)gagner la ville, là où la vie est, et à arracher tous ces
lambeaux de conformismes et conformités. Sortir des marges balisées,
gagner un centre libéré, à contre-courant d'une époque normative,
déculturelle et rencultée (et après ça je m'étonne de n'y pas arriver à
présent que je suis seule, au milieu du guet, épuisée, syndrome du
saumon).
[Taverny, mardi 25 décembre 2007, photo d'une photo de 1969]
[Sevran Beaudottes, sortie gare, mercredi 26 décembre 2007 fin froide de matinée]
[Paris, Palais Royal, colonnes de Buren, ce matin - 28/12/07 -]
Puisqu'au Palais Royal, nous y effectuons un tour des vitrines mystérieuses.
Une éternité que je ne l'avais pas fait. Je n'y (re)connais rien.
Mon fils s'interroge, c'est quoi, ça ?
Je
pense à un alcool fin et fort. Un nom dans la vitrine, en pas très
gros, tout en bas Serge Lutens. Je me souviens alors qu'il s'agit de
parfums et le lui dit.
Le voilà satisfait. Mais je reste troublée,
car c'est quelque chose que moi aussi j'ignorais (1). Tout s'est passé
comme si on m'avait communiqué la réponse, comme si mon cerveau avait
été connecté à un moteur de recherche interne, comme si un(e) ami(e) me
l'avait soufflée. Est-ce qu'à force de me glisser dans la peau des
personnages qui sont à écrire, j'aurais attrapé accès à la mémoire des
autres ? Serais-je devenue dingue à force de pleurer ?
(ce n'est
pas la première fois que ça me le fait, mais de façon aussi claire et
nette si (je ne connais rien en parfums, fors les livres d'une amie
mais qui portent plutôt sur ceux d'un lieu, d'une ambiance, rien des noms commerciaux))
[Palais Royal, Paris, vendredi 28 décembre 2007, en fort bonne compagnie]
(1) et c'est mieux ainsi, le prix du moindre flacon vaut entre 1 à 3 de mes journées d'usine. Je me suis renseignée depuis.
route du jour où j’étais allé le voir (suite) 29 décembre 2007 21:22,
Une semaine déjà plus tard ; entre temps acheté sur l’internet ses livres que j’avais lus en bibli. Ceux des vendeurs qui sont des personnes privées ont (presque) tous ajouté un (petit) mot à leur envoi.
Voir en ligne : chemin cherché
[place de l'opéra, samedi 29 décembre 2007, à la tombée du soir]
[Clichy la Garenne, collège Van Gogh, dimanche 30 décembre 2007]
et qui fait qu'on voit tout de suite que ce n'est pas un vrai
[vitrine de Noël, Carrousel du Louvre, dimanche 16 décembre 2007, en quittant Romy à regrets]
[métro Villiers, vendredi 14 décembre 2007]
Après un excellent déjeuner (sa compagnie surtout, la qualité des mets
y contribuant aussi un peu), je quitte une amie à la gare d'Austerlitz
non sans lui avoir vanté les (grands) charmes de Paris, le bonheur
culturel qu'il y a à y loger.
Le RER que j'attrape s'arrête Musée d'Orsay.
Jour de liberté, plus d'enfant en âge d'école à courir chercher, jour non fermé, hop j'y vais.
(C'était ma rubrique : de l'illustration par l'exemple ou "Je fais ce que je dis" (ça m'arrive)).
[mardi 18 décembre 2007, musée d'Orsay (maquette)]
Un ami me convie à une dégustation de Graves dans sa librairie.
Méfiante
dans le peu de fiabilité en mon cerveau confisqué 20 à 30 heures par
semaine et plombé (1) par les chagrins, j'avais scrupuleusement noté
l'adresse, hélas sans percuter.
La librairie s'est avérée
passablement voisine de l'établissement hospitalier où mon père a pu en
paix relative finir ses jours après ailleurs un long été d'agonie.
Trois
ans après il m'est encore difficile de retrouver ces rues. Quand je
suis entrée dans la boutique j'étais frigorifiée et le froid du dehors
n'était pas (seul) responsable.
[vers le métro Commerce, mercredi 19 décembre 2007]
(1)
Je n'emploie par l'expression au hasard, j'ai vraiment l'impression
qu'il est dans le même état qu'un panneau de signalisation routière sur
lequel des chasseurs ridicules se seraient acharnés.
[jeudi 20 décembre 2007, porte de Vincennes]
celle-ci prise le 26 décembre 2004 du haut d'une (de la ?) grande roue à Bruxelles, donc]
pas forcément la patience de répondre 23 décembre 2007 22:14
sentiment de deuil depuis le matin même. Rien de personnel pourtant. Juste des livres la force de partage
Dix ans plus tard ou peu s'en faut, le côté privé n'a plus le même sens. Alors le clin d'œil était pour mon amie marie, laquelle s'était en juin mariée élégamment vêtue une robe de cette marque. Un de mes habits venait de là aussi (une folie au moment de soldes) et ç'en est l'emballage. C'était un difficile été, mon père se mourait et elle m'avait fait parvenir des pages de son livre en cours, qu'elle écrivait avec son amie Lydie V. à quatre mains, au sujet de la maladie dont cette dernière souffrait. J'y puisais la force d'aider mon père. Il y avait aussi en rentrant après "l'Usine" ou l'hôpital des délires sur le blog que tenait Ann Scott chez 20six et qu'on développait dans les commentaires avec Virginie et Philippe. Au jour le jour, je tenais comme ça. Il n'y avait aucun espoir pour mon père, une loi permettant aux personnes de mourir dans la dignité lui aurait épargné un été d'atroce agonie - d'ailleurs dans ses derniers moments de lucidité il réclamait qu'on l'aide à mourir, sans tarder -. J'ignore ou ne me souviens plus si marie avait ou non vu ma petite photo, si elle m'en avait fait commentaire. (vendredi 3 janvier 2014 20:31)
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