Passer voir une amie alors à son travail, mais l'on pouvait (un peu) (à voix basse) se parler, croiser une de ses collègues, un moment hors du temps. Récapituler les duretés de 2015, mais il arrive un stade où ça fait du bien d'en parler afin de ne pas se laisser dévorer par la solitude de la peine.
Ce petit bonheur a même un corollaire : s'être retrouvée dans la salle où se trouve (se trouvait ?) un livre avec des photos de ce bien-aimé qui a fait si brutalement défaut et n'y avoir pas songé. Si ce n'est à présent pour me dire qu'il est trop tard et que je ne résoudrai jamais l'énigme que ces images constituaient : à la fin d'un roman qui n'était pas ouvertement autobiographique, une sorte d'album photos de famille, déposé là de façon totalement #WTF, lequel faisait la place belle à celle qui fut sa femme et la mère de ses deux cadets - quand on connaît la suite de leur histoire c'est à désespérer de tout amour -. Cet album inattendu comportait les premiers indices du fait que l'homme m'avait menti, mais ce n'est que longtemps plus tard que je l'avais compris. Le second bonheur du jour aura donc été de sentir que tout cela commence à dater et mes préoccupations à en être éloignées. Il faut dire que cette année 2015 aura mis le paquet. Les états d'âme romantique(s) n'ont plus franchement eu le droit de citer.
Billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour
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