J'ai découvert les blogs en février 2003, grâce à Satsuki et son chat-bus. Je cherchais sur google le mot "dragons", soit à cause d'une légende normande des environs de Carteret et surlaquelle ma mémoire me faisait défaut (1), soit pour une critique parue dans Le Figaro au sujet du livre "Dragons" de Marie Desplechin, et qu'elle m'avait signalée.
Toujours est-il que je suis tombée parmi les premières entrées signalées sur un billet de Satsuki qui parlait de ce livre et de comme elle l'avait aimé.
Accaparée par une vie familiale et professionnelle et de lectures sur papier déjà chargée, je n'avais guère le temps de m'égarer sur l'internet. Mais j'ai aimé sa façon d'écrire et pris l'habitude et le goût d'y revenir. Nous sommes devenues amies. Elle parlait souvent de livres.
D'autres aussi le faisaient et bien. Aussi avais-je pris le pli de fréquenter par leur chez-eux d'internet interposé Sébi l'Helvète Underground, qui désormais que je sache ne fait plus que dans la photo (mais quelles photos), Christie et Milky.
Cette dernière publiait alors chez 20six, et sur y laisser des commentaires était fastidieux pour qui n'était pas inscrit. Alors un beau soir de juillet 2004, j'ai craqué et ouvert là-bas un blogounet. Bien m'en pris puisque suite à un de mes balbutiements techniques de commençante je suis tombée sur le blog qu' Ann Scott venait elle aussi d'y ouvrir. J'ignorais alors qu'elle écrivait en tant que professionnelle et ai donc fait sa connaissance simplement en tant qu'internaute plus aguerrie qui en dépanne une plus débutante, ce qu'elle avait fait fort civilement après que j'avais créé une interférence involontaire entre nos deux sites. Cet été là fut pour moi celui d'un deuil familial, d'une agonie qui n'en finissait pas. Si j'ai su y résister et faire ce qui était devant être fait, mes amis de l'internet et nos récréations en commentaires sur ce blog aujourd'hui effacé n'y sont pas pour rien.
Nous venions d'acheter d'occasion une voiture de luxe après 16 ans d'usage d'une 205 junior. Le contraste saisissant entre ces deux situations et leurs conséquences dés que nous prenions la route me fournirent spontanément le thème et la manière de ce que je souhaitais être juste un camp de base afin de communiquer avec les copains.
Du temps a passé. La vie a été belle, surtout le 12 juin 2005, et rude et impitoyable. J'ai failli l'abandonner brisée par la berne d'un amour, un coup du sort plus profond que tant d'autres et la perte incomprise d'une grande amitié.
A présent je tente de reprendre pied, remettre un peu d'ordre dans ce qu'elle est, mais sur l'internet aussi. J'ai donc décidé de rapatrier peu à peu par ici ce tout premier blog de ceux, désormais nombreux, que j'écris. Et peut-être aussi lui redonner vie.
Je tenais à profiter de cette note d'intention, pour remercier toutes les personnes pré-citées, qui à un moment ou un autre m'ont aidée au travers des passes difficiles, soit par leur présence, soit par ce qu'elles écrivaient. Merci également à Virginie Despentes et Philippe Jaenada, qui faisaient partie des habitués de chez Ann Scott pendant cet été 2004.
(1) je l'ai d'ailleurs re-oubliée entre temps
[photo : samedi 18 août 2007, 13 heures 56, phare de Carteret, juste avant la panne, mais la bonne voiture n'est pas forcément celle qu'on voit (le mieux)]
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