
Comme ça m'arrive parfois et après avoir quittée l'amie avec laquelle j'avais déjeuné, ce qui avait été de belles retrouvailles, une grande joie, j'avais eu la flemme de prendre le métro ; pas trouvé de néo-vélibs dispo. Alors j'avais poursuivi à pied, croisé un ex-potentiel collègue (et peut-être ami ?), et continué dans l'idée de rendre visite à une autre amie dans sa librairie. Je suis alors passée dans une rue que j'avais fréquentée tous les samedi pendant des années - quand les cours de danse que je suivais y étaient - puis tous les jeudi quand j'avais travaillé comme libraire le samedi.
Je n'y étais pas retournée depuis que les cours n'y étaient plus.
Quatre ans ? Trois ans ? s'étaient passés. Et les boutiques, les restaurants, alors qu'ils étaient restés assez stables pendant les années de la danse, se sont mis à tous changer. Entre un Label Ferme, un "Kébab dopé aux légumes", un peu plus loin dans une rue adjacente un Hôtel pour chats et un marchand indépendant de chaussures transformé en agence immobilière haut de gamme, c'était assez stupéfiant. Presque une autre ville, finalement.
Croiser un brin de street art sur rideau, comme ça se faisait déjà depuis un paquet d'années, avait un côté sympathique et plutôt rassurant.