1 - Clandestines sardines

Le bout du tunnel

Ce n'est pas tout à fait un tunnel oui je sais, mais j'en entrevois le bout. 
Après une année de plus ou moins périodes de taf intenses alternant avec des moments de précarité et une tentative de reprise d'entreprise avortée (1), il était temps.

La photo est prise au Méliès de Montreuil où je suis passée en fin de journée.

(1) pour cause de moyens financiers trop serrés

Homme flou, de dos

Que faisait cet homme, de dos, face au mur de béton brut, dans l'un des couloirs d'accès aux toilettes, à la BNF en rez-de-jardin ? Il se tenait ainsi alors que je m'y rendais, y était toujours quand j'en revenais, sans émettre de bruit (1), sans bouger. 

Personne d'autre que lui ne le saura jamais.

 

(1) Il aurait pu téléphoner avec un dispositif d'écouteurs. Mais si tel était le cas il ne faisait qu'écouter. Et longuement. 

PS : flou volontaire, anonymat

 

Non, ce n'est pas le grenier de grands-parents que je ne connus pas

Non, ce n'est pas le grenier de grands-parents que je n'ai pas mais l'intérieur de la fantastique boutique de la biscuiterie de Sortoville en Beaumont, un vrai faux vieux décors, en cet intérieur de rue principale de vieux village ancien fictif, mais qui vend quand même des gâteaux frais du jour, il ne faut pas croire. À défaut d'apprécier totalement cette forme de nostalgie d'endroit qui n'existèrent pas, et de Disneyisation du réel, j'admire le génie commercial et la qualité de la réalisation : on s'y croirait, non ?

Last but not least, la qualité des biscuits, est toujours extra et c'est ce qui fait qu'on y va.

Le mobile au vent

Les voisins de nos amis retrouvés (1) ont ce curieux mobile qui n'est pas une girouette : il reste fixe, du moins j'en ai eu l'impression. Seulement lorsque qu'un souffle de vent passe dans une direction précise, le voilà qui émet un mini-concert de percussions douces et que non seulement l'objet est joli mais le son est ravissant. 
Bravo à qui l'a conçu.

 

(1) Ils vivaient à Hong Kong pour leur travail et ont été rappelés en France il y a deux ans ; commencent à refaire surface à un moment où nous aussi et nous nous retrouvons.

Le chat du siège (social)

C'est un siège social, passablement fermé au soir quand je passe devant en rentrant à la maison, passablement désert, même s'il n'est pas si tard : nous sommes le 13 août quand même et les gens ont droit à un peu de vie personnelle ces jours-ci, même aux plus ambitieux même aux plus en désespoir d'attraper le moindre boulot il faut des moments de halte, de moins de travail. Alors pour le siège de cette grosse entreprise, pas de tracas, un chat est là, qui au soir veille, se jouant des barrières.

La ville comme terrain de sport

Ils bossaient leur condition physique. Nous trottinions. Le parc de Saint-Cloud était fermé. Nous cherchions vers l'Île Seguin un chemin de substitution. 
Leur énergie et cet escalier vers les sommets, comme un symbole, m'ont impressionnée.

L'impressionnante cité

Je crois que techniquement elle est sise à Bezons. Nous venions de Houilles et cherchions à regagner le pont pour traverser la Seine. Ce porche s'ouvrait dans la bonne direction pour offrir un accès plus accueillant à bicyclette ; à ce niveau le grand boulevard, une départementale (me semble-t-il) n'avait plus de piste cyclable et la circulation se faisait à vitesse. 

Las, c'était une citée entièrement fermée sur elle même, de grands bâtiments tous sur le modèle pierreux de celui de l'entrée, arche en moins, et des rues, des box de parking ainsi que des rangées de ce qui ressemblait à des caves à l'air libre. Et tout autour des grillages ou d'autres bâtiments tournant le dos mais sans accès, pas même piétons, rien, nada, un cul de sac. Cette absence d'issue alternative avait quelque chose de concentrationnaire, je me suis sentie soulagée lorsque nous sommes sortis.

Tout était très calme, nous n'y avions croisé que peu d'autos et de gens, et fait aucune mauvaise rencontre. Un endroit clos vire vite au coupe-gorge.

Photobombing réussi

Je souhaitais prendre dans ce hall d'immeuble de la rue du Docteur Blanche cette sorte d'esquisse d'un jardin japonais quand soudain cet homme (le facteur peut-être) s'est matérialisé. Finalement, ainsi, la photo convenait. 

Le quartier ressuscite

Pour certains bâtiments la promotion immobilière qui se déchaîne depuis quelques années m'affole - ainsi les jolies maisons de la rue Castérès, bien entretenues, et leur petits arbres abattus en même temps qu'elles étaient rasées - ; d'autres en revanche ont été abandonnés depuis des années et pour une raison ou pour une autre restent ainsi, presque morts, en déshérence, le temps que se passe un procès ou qu'une succession se dénoue ou qu'en saura-t-on. Alors ça fait plaisir de voir par la suite un chantier puis de nouvelles constructions. Ça sera le cas ici, tout près de l'entrée de la ville, avec ce beau morceau de street art pour nous faire patienter. 
Vieille habitante du quartier, je ne me rappelle même plus comment le coiffeur était.

Retourner nager

À l'initiative de Katcat je vais nager tôt - pas réussi à arriver avant 7h20, too bad - à la piscine Montherlant que je ne connaissais guère. C'est plutôt une bonne surprise. Peu de monde en cette heure matinale et des nageuses et nageurs plutôt disciplinés. 

Je nage en une heure 1800 m environ sans me hâter, en m'étirant. 

Et c'est bon.