1 - Clandestines sardines

40. Practical minded

C'est une soirée Dreyer à la maison du Danemark à laquelle je suis restée fidèle, du moins quand mes horaires me permettent d'assister à leurs présentations. Je me régale et de celle-ci, et du fait de n'y être pas seule (l'homme de la maison est venu aussi), et de l'expo photo formidable sur les grandes années du rock'n'roll. À la fin alors que nous partageons un verre de l'amitié, certains replient les chaises. C'est alors que je remarque un diable spécialement dimensionné pour en porter un lot. J'éprouve une bouffée d'admiration pour qui a conçu et confectionné l'équipement complémentaire, tandis que d'autres que nous regardent à leur tour les photos (1)

(1) Dont une "invention de la selfie par Roger Daltrey" (c'est moi qui attribue un tel titre)

[lundi 10 octobre 2016, 21:09, Maison du Danemark, Paris]

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39. Mon vélo et ses petits

Il fait un temps merveilleux. Je vais travailler à vélo. Le trajet est un bonheur.
À un moment du marché, mon vélo semble pourvu d'une progéniture. Je prends vite une photo.

[dimanche 9 octobre 2016 12:18, Montmorency, place du marché, devant la librairie]

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38. Bref dîner entre amis

Thierry nous a fait l'honneur de venir à la librairie pour une rencontre dédicace. Nous repartons ensemble en voiture grâce à Jean-François. Anne est venue faire un enregistrement audio de la rencontre et a accepté de lire un texte au débotté.
Je crois qu'ensuite nous sommes tous heureux et fatigués.
La circulation est d'une pénible densité et Thierry ne doit pas manquer son train de retour. Nous décidons donc de dîner là où nous en sommes arrivés (Front Populaire) et que les amis poursuivront en métro (direct ou peu s'en faut) tandis que nous poursuivrons notre trajet embouteillé.
C'est du moins pour moi, soulagé du travail accompli, un de ces moments heureux d'une vie dont on sait au moment même de les vivre qu'ils constitueront un souvenir précieux et précis.

[samedi 8 octobre 2016 20:01, Aubervilliers, pizzeria]

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37. La boîte à ciment

 

 

En rentrant après ma journée de libraire je croise soigneusement posée sur le rebord de la grille de la cité Jouffroy Renault ces petits blocs de ciments jetés dans une boîte à biscuits. J'ai certes faim mais pas à ce point.

[Clichy la Garenne, vendredi 7 octobre 2016 20:24]

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36. Le souvenir retrouvé

C'est à une rencontre-dédicace dont le héros est un ami. Viennent le saluer deux amis d'enfance, trop heureux d'ainsi le retrouver. Ils apportent une jolie photo de l'époque où avec la mère de l'un d'eux ils ensemble ils travaillaient la musique (ou chantaient ?).
Je fais mon boulot de témoin ému.

[Librairie Charybde ; jeudi 6 octobre 2016 21:36]

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35. L'une lit, l'autre pas

Sur le chemin de transports en communs vers la librairie de la colline, c'est le matin, heure de pointe. Je parviens généralement à ne plus prêter attention aux panneaux publicitaires, cette agression visuelle du quotidien citadin. Mais la jeune femme en noir contrebalançait joliment les jambes interminables de la vendeuse de valises.

[porte de Clichy mercredi 5 octobre 2016 08:40]

34. Hockey sur roulettes

 

C'est un trajet que j'effectue souvent, aller de Montmorency ou de Clichy chez Charybde, la belle librairie tout près de la gare de Lyon, Et c'est souvent aussi qu'au sortir de la gare, selon saison au bord du soir ou à la nuit, je croise des joueurs et joueuses de hockey sur roulette, chaque fois la même bouffée d'enfance, nous y jouions aussi sur la place du lotissement devant la maison de mes parents. Mon père m'avait confectionné une crosse en bois dont j'étais fière. Nos patins étaient de ceux d'antan à quatre roues et qui s'attachent, les balles, de tennis (qui à l'époque existaient en blanc). On s'amusait comme des fous.
Les joueurs d'à présent sont adultes et mieux équipés.

[mardi 4 octobre 2016 20:07, parvis de la gare de Lyon, Paris]

33. Chez Boris

Lorsque l'invitation est arrivée à la librairie, mon sang n'a fait qu'un tour. Il s'agissait de Prévert, c'était Cité Véron, il y aurait une visite.
Je m'attendais à ce que ça soit intéressant, ce fut formidable,
Je m'attendais à passer non loin de chez Boris Vian, ce fut encore mieux : là, nous dit-on c'était chez lui. Soudain le cœur battant (joyeux) comme je ne l'avais pas eu depuis longtemps, des imaginations d'époque et les larmes aux yeux.
Cette impression irrationnelle qu'en 2016 la vie m'offrait des sortes de récompenses, de remerciements.
Et aussi un brin d'autodérision, car je ne cesse de prétendre que ce qui compte chez les écrivains ce sont les écrits. Alors que faire de tant d'émotion ?

PS : Ce qui était particulièrement réconfortant : l'association en charge des lieux semble respectueuse du leg, des archives et pas mercantile. Puissent-ils continuer.

[lundi 3 octobre 2016 19:59, cité Véron, Paris]

32. Séance de home-trainer

Première séance d'entraînement cycliste avec le club. Il y a une réelle qualité d'accueil des nouveaux arrivants, y compris comme moi déjà équipée d'âge et sans capacités physiques remarquables.
Je manque d'ustensiles, bidon, cale-pieds conformes et cardio-fréquencemètre. On me prête le premier, je prends quelques photos histoire de les partager.
La séance est amusante, un peu de course pour compléter.
Je ne suis plus celle qu'on quitte mais une sportive pleine d'avenir.

[dimanche 2 octobre 2016 10:02, stade Louison Bobet, Levallois Perret]

31. Dans un café historique des whiskies excellents

C'était un samedi non travaillé, ce qui m'arrangeait fortement : j'ai ainsi pu, pour une fois, arriver à l'heure à une soirée du Clan. Le rassemblement avait lieu pour une fois dans Paris intra-muros ce qui facilitait l'accès.
J'y retrouvais certains amis dont la fréquentation n'est pas si régulière.
Le dîner n'avait rien d'inoubliable mais les boissons si.
Fors une bouffée de nostalgie amoureuse pour je ne sais quelle raison, la soirée fut pour moi heureuse, à savourer sans modération.

[samedi 1er octobre 2016, café Procope, Paris]