Délai légal (entre un décès et l'enterrement)

 

    À l'occasion d'une grande tristesse (1) et d'une perplexité, parce que la suite tarde à s'organiser, j'ai pris le temps de me renseigner et appris que depuis un décret du 10 juillet 2024, le délai légal en France entre un décès ordinaire et l'enterrement ou la crémation s'étendait de 24 heures à 14 jours calendaires  à compter du lendemain du décès (2). J'y apprends qu'en pratique l'usage veut qu'on attende au moins trois jours.
Des cas qui m'ont directement concernée, j'ai oublié ces considérations, probablement car nous étions dans les bonnes limites sans avoir eu à y prêter attention. 

Les délais varient à l'intérieur de l'Europe même. L'expérience familiale m'a hélas ainsi appris qu'en Italie et depuis le Covid 19, si le décès avait lieu à l'hôpital, le délai était ultra-court à moins de faire appel à une étape intermédiaire de conservation : les hôpitaux s'étaient trouvés si engorgés que le délai de conservation en leurs chambres froides ne peut plus excéder 48 heures. 
Et je m'étais ainsi retrouvée un mercredi matin dans un train en partance pour Turin avec une valise remplie à la va-vite et ... mes vêtements et affaires de travail car un oncle bien-aimé était mort la veille et que ses obsèques avaient lieu le jeudi, info qui m'était tombée dessus alors que je m'apprêtais à aller au bureau. 
Au moins je sais désormais qu'en cas d'évacuation rapide, je sais rapidement préparer un sac des affaires essentielles. J'avais étonnamment pensé à tout ... sauf à laisser à la maison les affaires pour le taf.
Je garde de ce jour une gratitude particulière envers mon responsable de l'époque qui quoiqu'encore plus interloqué que moi sur la brièveté du délai, m'avait dit oui tout de suite pour une absence au travail tout en ajoutant, Prends le nombre de jours qu'il te faut. Et ce alors qu'à l'époque nous étions en sous-effectifs.  

Par ailleurs et même si j'en comprends les raisons légales et patrimoniales, je suis toujours un peu triste que dans les organisations officielles, l'amitié soit considérée comme si secondaire. Il n'est pas si rare que les personnes les plus proches d'un défunt soient ses meilleur·e·s ami·e·s, plutôt que des membres de sa famille d'origine. Bien sûr on peut avoir tout organisé soi-même à l'avance et désigné un exécuteur testamentaire, seulement la mort peut également survenir alors qu'on s'ignorait au bord de la fin.


(1) J'écrirai sans doute un billet dédié, mais je n'ai pas envie de le bâcler, ni non plus la force de le rédiger après une journée de travail nourricier. J'attends aussi que le pic de chagrin soit passé car ce n'est pas rendre justice à quelqu'un qui était source de lumière pour les autres, que d'écrire un billet d'abattement. 
(2) Source : ce site d'un fabriquant de pierres tombales.


25 km (Trail de La Chouffe)

 

    Je finis par avoir l'habitude : presque à chaque compétition, survient un mauvais coup les jours qui précèdent. En particulier pour La Chouffe en 2023 j'avais eu des piqûres de moustiques qui m'avaient déclenché une telle allergie que j'avais dû prendre de quoi me soigner en pharmacie et avais dû courir sans vraiment sentir mes jambes. Cette année, je pensais que l'inévitable tracas serait la bursite à peine guérie, donc l'entraînement insuffisant et le risque de réapparition de la douleur.

Mais finalement, le coup dur, inattendu aura été l'annonce la veille au soir de la mort d'une amie. Elle était hospitalisée depuis près d'un mois, avait été placée en coma artificiel puis peu à peu débranchée mais ne remontait pas la pente comme attendu. Et puis elle est finalement replongée dans un coma dont elle n'est pas ressortie côté vie. On y avait cru. C'est si triste pour elle et pour ses proches.

Alors j'ai couru pour partie la tête ailleurs et l'énergie plus faible qu'elle n'aurait pu l'être.
Mais sans difficultés particulières. Parcours étudié, car je m'attendais à être la dernière, ce qui finalement ne fut pas tout à fait vrai. Mais un peu quand même. Nous n'étions que deux dames de plus de 60 ans.
Prudence maximale, aucun risque pris dans les descentes un peu techniques, pas envie de me reblesser sur blessure.
Pas d'illusion : fort une montée qui était sur chemin sûr, et que je me suis astreinte à trottiner jusqu'au bout, les montées furent toutes marchées.
Une déception : cette année les franchissements de rivières étaient tous via de petits ponts. Moi qui attendais de m'amuser avec les passages de guets et avais choisis mes chaussures en fonction de leur capacités estimées de séchages, c'était raté.
Une autre déception : comme en forêt de Montmorency, des zones entières de forêts rasées.

Être devenue marathonienne m'a apporté une confiance en moi dont auparavant je ne disposais pas : j'étais à peu près certaine de terminer, sauf accident. 25 kilomètres sont devenus : bah, une sortie un peu plus longue que dab, pas de quoi s'inquiéter. 
Gestion de la pause pipi (à mi-parcours), gestion des ravitos, au petit poil : deux flasques de 250 ml que j'ai terminées avant chaque ravitos et remplies à ceux-ci et un gobelet de la course que j'ai bu à chaque ravito. Ils étaient à des emplacements parfaits : 10 et 18 km.

Comme j'allais très lentement, j'ai pu vraiment admirer le paysage. À un moment je me suis sentie heureuse, vraiment heureuse d'être là, à trottiner dans cette belle nature et en n'ayant pas froid, en me sentant bien.
La douleur spécifique au pied n'est pas revenue. Mais j'ai terminé avec les pieds globalement douloureux, la peau notamment. C'est passé avec la nuit de sommeil.
Les jambes : une sensation de fatigue mais rien de plus.
As usual : dévorée par des moustiques, bras et jambes, et à l'heure où j'écris, 24 heures plus tard, les démangeaisons sont à leur pic.

Je me suis efforcée de trottiner dès que c'était possible mais sans forcer. Les deux ravitos furent des objectifs. Seule la toute fin m'a parue difficile car ticky : deux descentes à cordes dans les 3 derniers km lorsque les jambes sont bien fatiguées. et une arrivée vers le terrain de sport à l'arrière du centre Vayamundo sauf qu'il fallait encore remonter un cran par les arrières. J'ai eu pour le coup l'impression que la ligne d'arrivée faisait comme les retraites : se dérober alors que j'avançais.

Le joueur de pétanque m'avait finalement attendu, tout en buvant sa chouffe et en mangeant. Comme l'an passé le ravito final était top, on pouvait vraiment y prendre une collation.

Ce fut un peu amusant : il se mit à pleuvoir alors que j'arrivais, comme une douche qui aurait été prévue à l'arrivée. Sur tout le long du parcours il avait fait beau et chaud quoiqu'un peu venteux et se couvrant sur la fin.

Le fait d'avoir la course à accomplir m'avait fait tenir le chagrin à distance. Il m'est tombé dessus en soirée. Et d'ailleurs nous ne sommes même pas ressortis pour dîner et j'ai eu mon traditionnel accès de fièvre d'après les gros efforts. 

Il y a une satisfaction du devoir accompli et une déception d'avoir un peu dépassé la barrière horaire. Avec une préparation non tronquée et sans tristesse particulière, ça aurait pu fonctionner. 
La médaille est désormais en bois et ne fait plus décapsuleur. 


Le bulletin météo du futur du passé

 

    J'avais envie d'écrire un billet sur le fameux bulletin météo du futur du passé devenu celui du présent avec 25 ans d'avance, mais le temps que je rentre du boulot, 

Yann Orpheus l'avait fait bien mieux que je ne l'aurais fait : Allez tous vous faire caniculer !

Comme dab les fortes chaleurs, malgré l'air pourri (1), m'offrent de l'énergie. J'ai fait une journée de boulot de jeune non-cadre fort dynamique, ça tombait bien c'était intense. Me suis retenue de pester contre la clim' dont je me serais volontiers passée.
Ai bu beaucoup d'eau sans avoir particulièrement besoin de passer aux toilettes, vive la transpiration, cette alliée mal reconnue de la productivité.
En revanche je me suis piégée moi-même puisqu'à avoir profité de mon regain d'énergie pour tout donner au boulot, je suis rentrée au bout du compte, dans un même état d'épuisement qu'après une journée de taf où je peinais à en avoir et donc en déployais moins.

Encore raté pour mes propres activités ! 

Demain je serai en télétravail et vais pouvoir savourer les capacités de notre presque centenaire appartement par temps de canicule. Forte gratitude envers ses concepteurs. 

 

(1) Ou peut-être grâce à, tant mon rapport à l'oxygène est bizarre. Je respire en effet fort mal en altitude là où l'air est pur (C'est ballot).

 


Déphasée itou

 

    Profitant d'un moment de répit avant des festivités familiales (1), je rattrape mon retard de lecture des blogs amis et lis ce billet chez Yann Orpheus : 

Déphasé

Tant d'échos en moi, je me sens totalement déphasée de cette époque de grand retour en arrière vers des idées ultra-conservatrices que l'on croyait disparues, tout en fonçant tête baissé vers ce qui est considéré comme des progrès non sans danger.
Concernant les IA, j'avais grâce à Prospero et une rencontre organisée en septembre 2005 sous mon impulsion (2) mesuré ce qui nous attendait, le merveilleux du truc (3), comme ses dangers. Et les chercheurs universitaires qui nous présentaient le projet, préféraient alors rester discrets, ils entrevoyaient avec lucidité les bouleversements que de tels plus qu'outils induiraient dans la société, les risques de chômage massif (4) et l'un d'eux avait dit en substance : de toutes façons il y a tellement d'argent à se faire qu'à un moment donné, des Américains ou d'autres ne pourront pas se retenir d'une mise massive sur le marché, nous pourrons juste dire que nous étions les pionniers.
Il me semble qu'ils étaient un peu dans la position des physiciens du siècle précédent quand ils ont compris qu'ils détenaient les connaissances permettant de créer des bombes nucléaires. Ça peut potentiellement tout dévaster.

Cette démonstration m'avait aidée à prendre la décision de quitter mon job en informatique bancaire, auquel je ne voyais guère d'avenir, puisque typiquement j'étais à un petit niveau que la machine remplacerait aisément, et de me reconvertir comme libraire, puisqu'en boutique aimaient encore aller les gens et rencontrer d'autres humains pour demander conseil et raconter leur vie (5). Mais ça aussi, c'est en passe d'être menacé, on commande en ligne, et ce d'autant plus qu'avec toujours plus de recherche de productivité, on mène des vies dans lesquelles on n'a plus le temps de flâner.
Mon job actuel sera sans doute d'ici quelques années IA remplacé, ne resteront confiés à des humains que les cas les plus épineux. Je suis encore plus à l'écoute des clients dont les tracas me sont confiés, que je ne l'étais car la différence pour l'instant est encore là. En tant qu'humain on peut comprendre que ce qui demande résolution est avant tout un sentiment de panique ou de perdre pied, et pas tant la résolution mécanique d'un dysfonctionnement.

Un camarade de triathlon nous a fait spontanément une petite démo après un entraînement, afin de dépanner l'un d'entre nous qui cherchait une réponse à un blocage administratif et effectivement dès lors que l'on maîtrise l'art du prompt, c'était puissant. Pour la préparation de cours également, m'ont-ils confirmé. 
Je n'ai pas souhaité entrer dans un débat sur le fait que l'intérêt d'un travail à faire pouvait résider dans l'étape de recherches, ce qu'on pouvait y apprendre, ce qu'on pouvait apprendre avec un pas de côté (ce que l'IA ne fera pas), les joies de la sérendipité, puisqu'ils étaient en critères Gain de temps et même gain de lisibilité de la présentation.
Eux étaient au moins conscients des risques de résultats erronés et de la supervision nécessaire. Et en vieux briscards, ils avaient les connaissances suffisantes pour déceler les erreurs, les incohérences, et rectifier. Mais déjà ici ou là, comme le souligne Yann Orpheus, les résultats de boulots d'IA sont pris au pied de la lettre.

Nous voilà comme au moment de la révolution industrielle lorsque les concepteurs de machine outils se réjouissaient d'apporter soulagement aux humains chargés de pénibles travaux à longueur de journées éreintantes. Vous gagnerez du temps, ça sera moins risqué.
Mais le temps libéré n'a pas servi à accorder davantage de loisirs aux humains, il a servi à des gains de productivités et à les aliéner encore davantage. Les contraintes n'en étaient pas moins fortes (6), elles s'étaient déplacées.

On n'a pas fini d'en baver.


nb : Le livre dont je parle et qui mérite d'être lu est "La révolte des rats" de François Muratet.

 

(1) Le Fiston fête ses 30 ans, somptueusement, et nous y convie en plus de ses ami·e·s
(2) J'avais mis un auteur et ses concepteurs en relation, dit à l'un Hé mais ce que tu as écrit comme truc d'anticipation, des gens bossent dessus, et aux autres, Bonjour, je viens de lire un roman on dirait que votre création en est l'un des personnages. Après ce sont eux et les médiathécaires qui avaient œuvrés, de toutes façons à l'époque j'étais en mode Métro boulot marmots dodo,  mais ils avaient eu l'élégance de me convier au rendez-vous.
(3) C'était déjà bluffant à l'époque, tant la réponse quasi instantanée à une demande de recherche documentaire sur un sujet économique, que l'écriture d'un texte "à la manière de", que le côté conversationnel à une époque où les chat bots n'étaient pas encore développés.
(4) Il faudrait moins de monde pour entretenir les machines et superviser les résultats que pour faire le boulot (entre autre de recherches documentaires et de rédaction et de réponses dans des organisations à des clients) actuellement accompli par des humains. Et puis : au bout d'un moment, s'il n'y avait plus de débutants nulle part puisque les IA ferait les jobs de premiers rangs, comment formerait-on des personnes capables de supervision et qui ne seraient pas passées par des années d'être confrontées aux problèmes, aux questions ? 
(5) Entre temps on en est déjà aux étapes où des humains mélangent une vraie personne avec une IA (cf. ce billet chez Matoo), donc finalement même ça n'est pas à l'abri.
(6) ou ne l'étaient que physiquement


Un peu de #MauvaisEsprit

 

    Nous sommes en 2025 après Jésus-Christ. Le monde entier s'inquiète de l'imminence possible d'un nouveau conflit mondial. Le monde entier ? Non. Un pays peuplé d'irréductibles Gaulois se reprend soudain à se passionner pour un crime déchirant commis 41 ans auparavant.

Affaire du petit Grégory : la justice ordonne un interrogatoire de la grand-tante de l’enfant en vue d’une possible mise en examen

(article du journal Le Monde)

 

Lire la suite "Un peu de #MauvaisEsprit " »


Le choix d'une voiture (expérience inconnue)

        

    Un élément que j'apprécie dans la lecture des blogs et de certains comptes sur certains réseaux sociaux, c'est d'être amenée à penser à des éléments de la vie que je ne connais guère, des questions que je ne m'étais jamais posées, ça fait réfléchir et je trouve ça très bien.

En ce dimanche, il s'agit d'une réflexion d'Alice sur son blog, au sujet de combien les possibilités de choix d'une automobile en peu d'années ont varié. 
Il me semble que c'est encourageant, puisque l'on va vers du moins polluant pour l'air mais aussi déprimant puisque désormais il semble difficile d'échapper aux S.U.V., lesquels sont trop gros pour nos rues et abîment (les routes) et consomment davantage.

Je n'avais jamais réfléchi à ces questions. Je n'aurais sans doute personnellement pas à y réfléchir un jour : nous n'utilisons de voiture qu'avec parcimonie, ayant la chance de vivre en région parisienne et de pouvoir faire nos trajets quotidiens avec les transports en communs, le vélo et la marche à pied.
Nous en avons une vieille que j'aimerais faire classer en véhicule de collection. Et une grande familiale confortable qui au vu du peu de kilomètres que nous lui faisons faire chaque année devrait pouvoir nous durer.  À moins de lois qui la rendraient inutilisable.
D'un point de vue strictement économique, nous devrions pouvoir nous contenter de louer une voiture pour nos déplacements ponctuels, et ça nous coûterait sans doute moins cher au bout du compte. Mais pour des raisons familiales, pouvoir partir de chez nous à n'importe quelle heure afin de pouvoir rallier en cas d'urgence notre Normandie reste indispensable. Souvent, le train est vraiment bien plus cher (1). Un jour des limites d'âge s'imposeront et qui feront si nous sommes toujours de ce monde, que l'achat d'un nouveau véhicule n'aura pas de sens.

À lire le billet, j'ai pris conscience que de ma vie je n'avais jamais choisi une voiture. Ce n'est pas un regret, c'est une constatation.

Ma toute première voiture celle du permis de conduire était une adorable Fiat 126 qui était la seconde voiture d'une dame du voisinage parental, et que mon père avait rachetée à bas prix car elle ne souhaitait plus la garder. Il l'avait fait retaper par le frangin de Jean-Mi (2) mon ami d'enfance, en lui laissant carte blanche. Le frangin avait laissé s'exprimer sa créativité artistique et l'avait repeinte en vert choux. 
J'ai adoré cette voiture et plus tard elle a été transmise à ma petite sœur. It was so cute.

La seconde fut une 205 Junior. Nous étions un jeune couple, mon père bossait encore chez Peugeot et pouvait nous la faire préparer avec je crois un prix favorable. C'était selon ces dires le meilleur rapport qualité-prix. Nous l'avions laissé faire, occupés que nous étions à rembourser nos prêts étudiants et faisant totalement confiance en son jugement.
C'est celle-ci que je souhaiterais passer en voiture de collection.

L'actuelle est une Laguna de l'an 2000 environ achetée d'occasion par Le Joueur de Pétanque  à un passionné de voiture qui souhaitait s'en séparer pour un nouveau modèle. L'époux avait eu un coup de foudre, le prix était extrêmement raisonnable, les enfants grandissaient et la 205 devenait trop petite. Comme les fois précédentes j'avais dit OK.
Et je ne sais toujours pas si elle est bleu marine très foncée ou noire. 

C'est donc dire si la question d'un achat automobile me concerne peu.
Pour autant, ce billet chez une amie m'a fait prendre solidement conscience de combien notre rapport à ces véhicules avait changé. 

"Il n'y a plus de pures essences [...], les voitures sont soit hybrides rechargeables, hybrides non rechargeables ou totalement électriques. C'est une chose de l'entendre à la radio, c'est autre chose d'en prendre réellement conscience dans une concession: quelle adaptation industrielle en quelques années".
Elle ajoute : "Nous sommes réellement en train de quitter le monde de nos grands-parents" et comme je suis plus âgée qu'elle,  et que mon père travaillait pour l'industrie automobile, je dirais en train de quitter le monde de nos parents. Et ça m'impressionne également. 


(1) Quand nous partons à deux avec du matériel (service à rendre, sport ou menus travaux) 
(2) Dont je n'ai plus de nouvelles depuis qu'en 2017 je me suis fait voler le sac avec l'ordi et le carnet d'adresses papier et le téléphone quelques mois plus tôt. Le sien est sans doute un des nombreux 06 récupérés via une sauvegarde mais sans que leur correspondance n'ait suivie. 



Première rencontre avec Perec ?

 

    J'étais hier soir à L'ours et la vieille grille où des amis présentaient de façon croisée et fort bien travaillée leur participation à la collection Perec 53 de Thierry Bodin-Hullin, et ce fut l'un de ces moments un peu magiques où l'on reprend une once de confiance en la possibilité de la survie de l'intelligence et de l'amitié, en ce monde violent, stupide et guerrier.

Ils se sont posés la question de leur première rencontre avec Perec, ce qui me l'a fait me la poser à mon tour et a ouvert en moi un bon peu de perplexité.

La réponse est en effet : je n'en sais plus rien.

Tout comme Virginia Woolf, Georges Perec est pour moi constitutif. C'est comme si on s'était connus depuis avant ma naissance. L'impression qu'à partir de leur surgissement dans ma vie, ils avaient toujours été là, à mes côtés et secourables.
Pour Perec, c'est bien moins surprenant que pour Virginia Woolf, nous avons les maths et le côté s'aider de guides qu'on peut faire voir ou pas, le côté je veux m'amuser avec des exercices, mais que le résultat puisse ne pas laisser voir qu'on s'exerçait. Un petit côté On se protège de l'émotion par une recherche en virtuosité, comme une séance d'entraînement et puis Oups, on a fait un super truc en fait, là.
En gros à une époque où j'écrivais sans trop savoir que j'écrivais mais parce que c'était comme lire, je ne savais pas faire autrement face à la vie quotidienne devant être menée, à peu près à chaque fois que j'avais l'impression de tenir une bonne idée (1), bim, Perec l'avait déjà fait bien mieux et bien avant moi.
J'en concevais une forme de validation qui me rendait heureuse (Je me disais bien que c'était une bonne idée, je ne suis pas folle, ne m'étais donc pas gourée) et souvent hélas me dissuadait (à quoi bon m'y coller, c'est fait et bien mieux fait que je ne saurais le faire). 
Je suis loin, très loin, d'avoir lu toute son œuvre, parce que j'ai l'impression de la connaitre déjà. Je ne sais pas ce que j'ai lu en premier, peut-être "Les choses" à cause du "Pain" de Ponge, qui m'avait portée chance au bac et que j'adorais ? 
"Un homme qui dort" est pour moi un souvenir de cinéphile avant d'être une œuvre écrite. Et j'avais rêvé moi qui bossais sans arrêt sauf à être malade (2), de pouvoir m'octroyer le luxe d'être comme le personnage, au moins un temps "en dehors" de la marche du monde (3).

Il est fort probable que ce soit Bruno Plane, mon prof de français et latin au lycée qui m'ait parlé de Perec en premier ; que je l'aie croisé sur l'écran de la télé parentale, lors d'un Apostrophe auquel il avait participé, en le trouvant rigolo d'apparence mais un peu trop fou fou à mon goût (4). Je suis certaine qu'on avait parlé de lui avec Pierre et Jean-Marc mes collègues informaticiens de mes débuts professionnels, car alors il était naturel de parler bouquins dans les interstices au boulot. Il avait été question de W ou le souvenir d'enfance.

Comme les copains, oui, ce gars-là me disait Bien sûr que tu peux toi aussi. Et de la même façon que certains et certaines des personnes que je suis sur les plateformes concernant la course à pied : eux font leurs séances dans des allures qui sont la tienne en sprint sur 100 m, mais rien n'empêche de faire la même, les mêmes séquences d'intensité et de récupération, les mêmes distances ou les mêmes durées, mais à notre propre allure, notre niveau.
Ils guident au quotidien vers une bonne vie, et grande est ma gratitude envers ces personnes partageuses et l'écrivain pas comme les autres (5).


(1) C'est-à-dire un truc qu'on peut faire en s'y mettant par bribes un peu chaque jour et au bout du compte il se peut que ça forme quelque chose.
(2) Études, sports, petits jobs, intendance domestique, il y avait toujours à faire. Et la lecture était déjà davantage qu'un loisir, une façon de respirer.
(3) D'où que je ne me suis jamais sentie aussi libre que pendant le premier confinement. Merci Georges !
(4) Quelque chose en moi apprécie irrésistiblement le minimalisme, la frugalité, l'austérité. 
(5) Du moins tels que je me les figurais en mon enfances : vieux messieurs pâles et morts ou bientôt, sauf Agatha Christie qui était une grand-mère. Lui était vivant à l'époque et comme un lutin amusé mais néanmoins sérieux dans sa pratique. 

 

 


Les avis des clients

 

    Recherchant les horaires d'un relais colis où je dois récupérer les chaussures de trail achetées dans l'espoir de pouvoir courir celui de la Chouffe sans réveiller ma petite blessure au pied droit (1), je suis tombée sur les avis des clients le concernant.

C'est impressionnant de combien certains sont violents, alors qu'il s'agit d'un des relais colis les plus efficaces auquel j'ai eu affaire. Effectivement les hommes qui y travaillent ne sont pas là pour faire la conversation, mais ils font le job. Et clairement des personnes dont le colis a subi des mésaventures sont fâchées, on sent qu'elles commentent dans l'esprit de se venger - alors que possiblement le relais colis n'est pour rien dans leur mésaventure -.

Étrange époque où l'on ne cesse de juger et d'être jugés.

Effets pervers de ces jugements absolument subjectifs (2) et parfois infondés.
J'ai le souvenir en librairie d'un patron émettant de lourds reproches envers ses troupes après un (et un seul) avis extrêmement négatif sur un moteur de recherche ou réseau social mainstream et dont les détails - Il était question d'une recherche qui n'avait pas été effectuée avec la diligence et l'empressement attendu - ne disaient absolument rien à personne, ni la photo de connexion de la personne qui l'émettait. Nous en étions venus à la conclusion que la personne avait sans doute confondu notre librairie avec une concurrente ou délibérément émis un avis menteur, histoire de nuire. 

Autant il est indispensable de disposer d'outil afin de pouvoir dénoncer des comportements dangereux ou malsains, autant il me semble excessif d'être appelés à juger tout le monde tout le temps.
Il faudrait à tout le moins que les avis puissent exister dans les deux sens. Attention client indésirable, au comportement odieux, et qui fait perdre un temps fou.


 

(1) Je courais en trail jusqu'à présent avec des Salomon sans forte amortie mais avec un grip extra et des qualités de séchages optimales aux passages de gués, une pointure atypique (39 1/3) bien ajustée à mes pieds. Le risque de douleur me fait penser que plus d'amortie et un chaussant plus large conviendraient mieux cette année.
(2) D'un mécontentement ponctuel on a vite fait de passer à C'est nul.


Mes petits moments de cinéma


    Parfois la vie nous accorde un petit moment de cinéma, une séquence qui nous ferait en tant que spectatrices d'un film lever les yeux au ciel avec un sourire amusé : les scénaristes, sur ce coup-là, se sont un peu lâchés.

J'en ai connu ce week-end une jolie et qui m'a bien consolée.

Nous étions donc à Épernay, non pour y déguster du champagne, encore moins en acheter (1), mais pour la course club de mon club de triathlon : une fois par an une course qui rassemble tout le monde ou presque.
Comme je n'ai guère de moyens en congés prévus à l'avance ni en finances (2), je n'ai pour l'instant pas d'autre triathlon prévu cette année, c'était donc MON objectif annuel.

À ceci près qu'une petite bursite sous le pied droit complétée d'une tendinite sans la même zone est venue s'inviter, sous l'effet probable de l'entraînement marathon venant raviver une ancienne blessure lié à l'époque à mon boulot (3). Les 20 km de la course Paris Saint-Germain-en-Laye ont rendu impossible le déni de type Bah c'est juste une petite gêne, ça va passer, que j'entretenais depuis quelques temps.
Impossible pendant une semaine de marcher normalement, ni d'appuyer sur les pédales d'un vélo. Et à l'heure de la compétition prévue, j'en étais à : un vélotaf partiel OK si Vélib avec assistance électrique et la marche à pied OK si pas trop de kilomètres ni de rapidité, uniquement des petits pas légers.
Un triathlon avec seulement la natation possible, c'est un tantinet restrictif. J'avais donc renoncé.
Mais comme l'hébergement était déjà dûment réservé et payé et que je tenais debout, et que nous avions posé des jours de congés et que j'étais en état d'encourager les camarades, nous avons maintenu notre participation au week-end.

L'essentiel des courses avait lieu le dimanche, nous sommes arrivés le samedi dans l'après-midi et après un temps de repos devant la fin de la finale dame de Roland Garros, sommes allés chercher un restaurant où dîner.
À pied en mode découvrons cette ville que nous ne connaissons pas. 
Ma façon de visiter une ville est peu en phase avec notre époque où l'on "fait" un endroit. D'abord je ne vais jamais nulle part par pur tourisme : j'y vais pour participer à quelque chose ou retrouver des personnes (répondre à une invitation). Ensuite j'y vais pour vivre un moment, pas pour cocher des cases de "choses vues". Éventuellement je peux aller dans un musée prévu à l'avance voir ou revoir un tableau particulier. Pour le reste : vive la course à pied ou la marche et l'impro.
Je consulte éventuellement des sites au retour pour me renseigner sur ce qu'était telle ou telle chose que nous avons remarqué.
Bref, même pour les villes et les paysages j'aime jouer les grandes découvreuses de talents confirmés. C'est tellement plus amusant.

Ce qui fait qu'on arrive vers le centre ville d'Épernay, que je sais être la capitale du Champagne, je vois sur le plan une avenue de Champagne je me dis qu'elle mérite sans doute le détour et je ne suis pas déçue.
C'est une sorte d'avenue Montaigne des grands Champagnes les plus renommés, avec des édifices impressionnants dans leur côté Vieille France versant richissime. Du cossu classe.
Et toute une avenue comme ça. Avec aux rez-de-chaussée ou dans de beaux jardins, des zones de dégustation, élégamment fréquentées.
Certaines cartes annoncent quelques mets de type charcuteries ou fromage afin d'accompagner l'expérience œnologique, mais zéro restaurant.

WhatsApp Image 2025-06-10 at 22.02.54


Nous nous amusons et du niveau de chic et de l'absence alimentaire, à croire que dans cette ville les gens boivent mais ne mangent pas, et ce faisant je pense à l'une de mes amies parisiennes et son mari, lequel nous a fait déguster il y a quelques années parmi les meilleurs champagnes que nous ayons bus de notre vie (4).
Alors il me prend de lui envoyer un petit message, en mode joyeux, C'est pas rien c't'avenue !
 
Et il lui prend de me répondre : Nous serons là demain, y serez-vous encore ?

C'est ainsi que nous avons pris le temps de partager un verre (5) le dimanche à leur descente du train et alors qu'ils venaient pour la journée à l'occasion d'un repas de famille, tandis que nous étions dans la même ville au même moment au prétexte de triathlon.

J'ai adoré la revoir et qu'on puisse converser (Nos vies pros débordent, nos heures persos manquent), j'ai adoré ce petit coup de scénario cinématographique dans ma vie.
Il m'a opportunément rappelé, alors que la fatigue tend à m'enfermer dans un métro boulot vélo dodo et des week-ends sports et sommeil, qu'il était bon de dire aux personnes que l'on aime que l'on pense à elles lorsqu'on le fait.
Il se rajoute également à la longue liste de séquences illustrant le dicton À quelque chose, malheur est bon ; en effet si tout s'était de mon côté déroulé comme prévu, j'eusse été à l'heure de notre moment partagé, en train de batailler sur mon vélo de course.
Ce fut un excellent bon petit bonheur de consolation.

PS : L'ironie du s(p)ort veut que j'aie en ne pouvant concourir manqué une occasion unique d'être la première de ma catégorie : il n'y avait sur le M (la distance sur laquelle j'étais inscrite) aucune autre Master 5 Femme

(1) C'est une période d'étiage, niveau finances. 
(2) Le luxueux combo (semi de Paris + marathon de Paris) x 2 participants a grave grevé le budget
(3) Je travaillais pour une librairie avec de lourds chariots à rentrer le soir et la rampe d'accès comportait une petite marche complémentaire et j'avais ce geste pour rendre les choses possible de pousser avec le pied droit. J'avais cru à une fracture de fatigue mais c'était déjà une bursite (d'après mon médecin traitant dont les archives sont plus fiables que mes souvenirs). C'était il y a dix ans.
(4) Je n'entre volontairement pas dans les détails mais le lien avec la ville et le champagne était avéré.
(5) Pas même de champagne, question d'horaire et de choix de notre part de consommer peu d'alcool.


La fermeture de la MEL

 

    J'avais déjà lu des articles au sujet des difficultés rencontrées, et de l'asphyxie progressive de la Maison des Écrivains, qui du temps où il était financé par le CNL (Centre National du Livre), participait pleinement de la vie littéraire en France, permettait à nombre d'écrivains de gagner de quoi vivre, au travers des résidences, des festivals et des manifestations littéraires.
Il y avait aussi les rencontres avec les classes dans les établissements scolaires.
Et globalement, pour les professionnels de la littérature, un centre de documentation et des dispositifs d’aides.

J'ai le souvenir d'avoir participé en tant que libraire, à un jury de prix, mais qui avait été perturbé par la pandémie : je revois nos réunions, intéressantes et passionnées, à l'adresse du XVIème arrondissement, puis les suivantes en visio, comme ça pouvait.

Le souvenir aussi de nombreuses conférences le mercredi midi à l'auditorium du Petit Palais à Paris, et combien c'était passionnant à chaque fois. Du temps où je travaillais à Livre Sterling aux alentours de 2010, j'avais négocié avec le patron d'arriver un peu plus tard prendre mon service (1) les mercredi où avaient lieu ces rendez-vous. Ce furent pour moi des sortes de sessions de formation, souvent lorsque les personnes invitées ou évoquées m'étaient connues, je savais l'essentiel, mais dans d'autres cas, en l'absence de formation littéraire (2) de ma part, il s'agissait de belles découvertes. 
Souvenirs aussi de moments heureux, lors du boire un coup ou manger un morceau, ensemble, ensuite, et d'une session particulièrement émouvante pour Daniele Del Giudice, alors encore en vie, mais déjà privé de sa mémoire. Ses amis des livres mais pas seulement étaient là et qui témoignaient et qui lisaient, qui exprimaient quelque chose comme Tu n'es déjà plus tout à fait là, mais nous on ne te lâche pas. C'était beau.
S'il n'y avait eu que cette rencontre-là, je serais déjà éperdue de reconnaissance.

Alors l'annonce de cette fermeture me laisse triste. D'autant plus triste que le mécanisme qui s'est appliqué, est déjà à l'œuvre pour bien d'autres entités, tout ce qui relève du bien commun, de la culture, de l'éducation à n'être pas que des éléments de production et de consommation.
Un dispositif ou un établissement existe depuis souvent de longues années, et qui fonctionne mais adossé à un ministère ou à une autre entité laquelle dépend elle-même beaucoup d'argent public. À un moment donné, un décret ou autre modification de l'organisation détache la structure de terrain de son financeur initial au profit d'entités territoriales, selon le grand mouvement général de défausse de l'État depuis des décennies. Désormais et depuis les années 80, rien ne doit échapper aux lois du marché, y compris ce qui ne relève pas du secteur marchand : les services, les choses indispensables à la vie quotidienne et pour lesquelles on n'a pas le choix (3).
Les entités territoriales, outre qu'elles ont d'autres priorités que de financer ce qui peut sembler non indispensable, et l'est de toute évidence moins immédiatement et concrètement qu'un équipement, par exemple, sont généralement peu enclines à maintenir le niveau d'engagement des financements précédents.
Le ministère dont dépend l'entité, pendant ce temps ce désengage : elle ne dépend plus de lui, mais relève du territorial.
Un jour, l'établissement se retrouve avec une insuffisance de ressources telle qu'il ne peut plus mener à bien ses missions, sans parler de l'organisation interne qui devient chaotique (4). Ensuite il est facile de décider de ne plus subventionner du tout, ou presque plus, cette entité qui ne remplit plus son rôle, rencontre des problèmes en interne, et ne rend plus les services attendus.

Le même fonctionnement prévaut peu ou prou au sein de grandes entreprises du secteur marchand : on crée une structure un domaine d'intervention avec les moyens qu'il faut et même si le nouveau département donne toutes satisfactions, si pour une raison de stratégie entrepreneuriale (5) il devient ne serait-ce que moins prioritaire, on lui diminue ses moyens de fonctionnement, qui le désorganisent, il donne moins satisfaction, et la décision de laisser tomber ou de le rendre marginal est prise, parce que forcément, il marche moins bien.
On le voit aussi à l'œuvre entre municipalités et associations locales, lesquelles parviennent parfois à résister car le bénévolat est leur socle et les cotisations des adhérents un apport précieux.

Dans tout les cas, personne n'a pris la décision de fermeture, chacun des décideurs peut se défausser sur quelqu'un d'autre, chaque entité de l'organisation sur une autre. Mais il n'y a plus d'argent, on ne peut plus payer personne. Alors on ferme, liquidation judiciaire. 

Concernant le cas de la Maison des Écrivains, des articles chez Actualitté, permettent de retracer ce qui s'est passé.
Et plus particulièrement le plus récent (30.05.2025).

L'appauvrissement collectif est flagrant en cette période, et pas seulement en France, c'est une triste nouvelle de plus.
Pensées pour les personnes qui perdent leur travail et pour les écrivains qui auraient dû être payés et pour celles et ceux que les projets, par la force des choses abandonnés, concernaient.

Je garderai les bons souvenirs, et le sentiment de gratitude, tant que je le pourrai. 

 

(1) Je travaillais à temps partiel, 14:00 => 20:00
(2) Mes études furent en école d'ingénieurs.
(3) À ce titre les privatisations de transports en communs ou de réseaux d'eau potable sont toujours au bout du compte néfastes pour les usagers : ils n'ont le choix ni de leur trajet (ou avec peu de latitude d'en changer) ni de leur localisation, et sont donc obligés de s'adapter à un pseudo choix restreint. 
À la différence de quelque chose qu'on achète et pour lequel on est réellement libre de choisir une marque ou une autre, un modèle ou un autre, un intermédiaire d'achat ou un autre, avec pour seule contrainte le budget que l'on y met.
C'est encore plus flagrant pour ce qui relève du soin. 
(4) Ne serait-ce qu'en raison de suppressions de postes induites et de surcharge et d'épuisement des personnes restantes.
(5) Et souvent alors même qu'il est rentable.